«L’inaccessibilité des femmes à Internet coûtent 1 000 milliards de dollars aux pays pauvres » (Rapport)

Le dernier rapport, « The Costs of Exclusion : Economic Consequences of the Digital Gender Gap » (Les coûts de l’exclusion : Conséquences économiques du fossé numérique entre les sexes, en français) de l’Alliance For Affordable Internet (A4AI), révèle que « les pays à revenu faible et moyen inférieur ont perdu environ 1 000 milliards de dollars de PIB au cours de la dernière décennie en raison des obstacles empêchant les femmes d’accéder à l’internet et de participer en ligne. »

Le montant est exorbitant. D’après le rapport « The Costs of Exclusion » (Les coûts de l’exclusion, en français)  « les pays à revenu faible et moyen inférieur ont perdu environ 1 000 milliards de dollars de PIB au cours de la dernière décennie en raison des obstacles empêchant les femmes d’accéder à l’internet et de participer en ligne. »

Pour la seule année 2020, les pertes liées à l’exclusion numérique de la gent féminine s’élèvent à 126 millions de dollars.

SI le monde entier, des millions de personnes sont toujours incapables d’accéder à l’internet et de participer en ligne, les femmes en sont exclues de manière disproportionnée. A titre de comparaison, indique le rapport, « les hommes ont 21% de plus de chances que les femmes d’être en ligne dans le monde, et cette proportion atteint 52% dans les pays les moins avancés. »

Divers obstacles empêchent les femmes et les filles d’accéder à l’internet et de participer en ligne. Il s’agit notamment du coût des appareils et des tarifs de données inabordables, des inégalités en matière d’éducation et de compétences numériques, des normes sociales qui découragent les femmes et les filles d’être en ligne, et des craintes concernant la vie privée, la sûreté et la sécurité, l’absence de politiques publiques, etc.

Les recommandations pour combler le gap

Pourtant, les femmes et les filles réalisent déjà des choses incroyables dans l’économie numérique. Cependant, leurs expériences en tant que créatrices de contenu et entrepreneuses sont plus une exception qu’une partie de la vie quotidienne. Si l’exclusion numérique limite leurs possibilités d’être en ligne, « elle a aussi des répercussions sociétales et économiques plus larges qui touchent tout le monde », peut-on lire dans le rapport de A4AI.

Alors que les économies se sont contractées face à la pandémie de Covid-19, les gouvernements se tournent vers le monde numérique comme nouvelle source solide de productivité et de croissance économique. Ainsi, les auteurs de l’étude recommandent une croissance inclusive et des investissement dans les programmes, politiques et infrastructures qui permettent à davantage de femmes d’utiliser l’internet.

Le rapport a été lancé lors du Symposium Afrique 2021 pour les femmes et les filles par la Sud-africaine, Phumzile Mlambo-Ngcuka, fondatrice de la Fondation Umlambo et ancienne directrice exécutive d’ONU Femmes. Il a porté sur 32 pays ; et dans ceux-ci, seul un tiers des femmes est connecté à Internet.

Voir aussi : Levées de fonds en Afrique : Seuls 3% des investissements alloués à des femmes