Macky Sall a demandé en Conseil des ministres un audit général du fonctionnement de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS). Cela fait suite aux mises en garde de la section SAES de ladite université rappelant que « si l’État n’accroit pas son soutien financier à l’UVS, si le rythme de livraison des ENO n’est pas accéléré, si les ordinateurs des nouveaux bacheliers ne sont pas livrés dans les meilleurs délais, alors de très grands risques d’effondrement pèseraient sur l’UVS »
Lors du dernier Conseil des ministres, tenu mercredi, le chef de l’Etat sénégalais a instruit les ministres de l’Enseignement supérieur et celui des Finances de « renforcer les ressources financières nécessaires au développement de l’Université virtuelle du sénégal (UVS). » C’est qu’en effet, l’UVS, qui est devenue en sept ans d’existence la deuxième université publique du Sénégal en termes d’effectifs fait face à d’innombrables problèmes dont le dénominateur commun est l’absence de ressources financières adéquates.
Il y a peu, la section syndicale du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES-UVS) ruait dans les brancards, déplorant les conditions difficiles de travail aussi bien des étudiants que du persnnel académique et administratif. Selon le secrétaire général du SAES-UVS, M. Momar Sylla Diallo, « les nouveaux bacheliers n’ont pas jusqu’à ce jour reçu leurs outils de travail – ordinateur et clé de connexion internet, ce qui rend impossible le démarrage des cours. » A l’UVS, « une université virtuelle, les ordinateurs sont l’équivalent des amphithéâtres dans les universités classiques. »
Seuls 4 ENO fonctionnels sur 45
Avec 51. 000 étudiants pour un budget annuel de 4 milliards de FCFA, les syndicalistes estiment à 4,5 milliards de francs CFA, le déficit pour l’année 2020.
Ils ont également déploré le retard important dans la livraison des Espaces Numériques Ouverts (ENO). Sur 45 prévus, seuls …5 sont livrés. Autant dire, rien !
C’est pourquoi le président Macky Sall, lors du dernier Conseil des ministres a insisté sur leur mise sur pied et leur fonctionnement adéquat, ainsi qu’à la dotation des étudiants en ordinateurs et matériels pédagogiques adaptés. Il a par ailleurs réclamé à Cheikh Omar Anne, le décrié ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation « un audit général du fonctionnement de l’UVS. »