L’université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal (UGB), à travers son Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs/Afrique-diasporas (LASPAD), lance, ce 2 février 2022, un programme de recherche-action pluridisciplinaire à visée continentale intitulé « Renforcer la protection des données à caractère personnel en Afrique : vers un système harmonisé et efficient » (ProDP-Africa).
Parce que les données personnelles constituent un enjeu majeur pour l’Afrique, le projet ProDP-Africa, le LASPAD de l’UGB vise à rendre compte des enjeux juridiques, politiques, éthiques, économiques, socio-anthropologiques et technologiques liés à la protection des données personnelles. Selon le communiqué parvenu à INNOVAFRIKA, « ce programme, soutenu par l’Africa Regional Office (AfRO) d’Open Society Foundations, mobilisera des experts des 55 pays du continent dans l’objectif d’identifier les piliers d’une protection cohérente et robuste des données à caractère personnel en Afrique. A partir des acquis au plan continental, il s’agira d’établir un état des lieux par pays, afin de produire les connaissances/capacités nécessaires à la mise en place de systèmes renforcés de protection des données personnelles. »
Selon Mame Penda BA (photo), professeure en Sciences politiques à l’UGB et directrice du LASPAD, « le principal objectif (du programme) est d’engager l’Université (chercheurs, étudiants) à appréhender les défis liés aux données personnelles à partir de l’Afrique, d’y apporter des solutions pour l’Afrique et le monde. »
Ainsi, une base de données continentale, des articles scientifiques, la constitution d’une communauté de pratique, des séminaires doctoraux, des cours ouverts en ligne, des sessions de renforcement de capacités et des podcasts radiophoniques seront réalisés.
La co-production de toutes ces connaissances est « d’accompagner les décideurs, informer les citoyens et utilisateurs des plateformes et capaciter les organisations de la société civile africaines », indique le communiqué.