AgriTech : La BAD lève 1 million de dollars au profit de 40 millions d’agriculteurs

Mettre la technologie au service de l’agriculture africaine. C’est ce qu’entend renforcer la Banque africaine de développement (BAD) enlevant 1 milliard de dollars au profit de 40 millions d’agriculteurs du continent.

Entre la crise écologique qui perdure et maintenant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le monde agricole craint une pénurie alimentaire et l’accroissement de la faim dans certaines zones.  Face aux conséquences sur les économies africaines, et sur les populations confrontées à des problèmes alimentaires, la la Banque africaine de développement (BAD) mise la technologie.

Dans ce sens, elle a annoncé une levée de fonds d’1 milliard de dollars. Le but est « d’aider 40 millions d’agriculteurs du continent à utiliser des technologies résistantes au climat et à augmenter leur production de variétés de blé tolérantes à la chaleur », a annoncé Akinwumi Adesina (photo), le 15 mars.

La BAD entend ainsi doter les agriculteurs africains de technologies agricoles. Une approche qui rencontre l’essor d’entrepreneurs spécialisés dans l’agritech. Le rapport d’Africa Tech Startup le confirme, qui note que les startups agritech ont levé près de 60 millions de dollars en 2020, un chiffre qui représente 8,6 % des investissements obtenu par les startups du continent l’année dernière.

« En tant que continent dont la population jeune est florissante, le secteur agricole africain doit fournir les investissements dans les innovations agritech qui encourageront les jeunes à se lancer dans des entreprises liées à l’agriculture, car ils sont la clé de la revitalisation du système alimentaire africain », a déclaré Adesuwa Ifedi, vice-présidente senior pour les programmes Afrique chez Heifer International, citée par le site Jeune Afrique.

Les technologies applicables à l’agriculture vont de l’utilisation de l’intelligence artificielle, la télédétection, les logiciels d’information géographique (SIG) à la réalité virtuelle, la technologie des drones, la technologie des interfaces de programmation d’applications (API) et divers outils de précision pour mesurer les précipitations, lutter contre les parasites et analyser les nutriments du sol.

Toutefois l’usage de ces solutions technologiques n’est qu’à ses balbutiements pour diverses raisons : Elles restent hors-de-prix pour nombre de petits exploitants, qui manquent de moyens financiers et d’accès aux formations. D’autre part les agriculteurs plus âgés ne sont pas trop sensibilisés à l’adoption de ces nouveaux outils, et se montrent réservés.